-
Et oui, une fois n'est pas coutume, voici un peu de pub sur mon blog !
Juste un très court billet ...
pour rien ...
pour vous souhaiter un bon week end
sous le grand ciel bleu estival
Si on en croit la météo, ce pourrait être le dernier beau week end de ce mois d'août,
alors je vous propose de plonger dans les années 1925,
de marcher sur les plages de Cabourg,
en compagnie de ces charmantes jeunes femmes sous leurs ombrelles.
Je vous retranscris le texte, sans doute peu visible sur la photo
Amie, allons nous promener! La luminosité de ce beau jour, la teinte profonde des vagues, qui jouent sur le rivage, sont un enchantement. Puis, je sais la fraîcheur de nos toilettes bien à l'unisson de cette fête des yeux. L'heure mondaine de la plage nous appelle et, grâce au LUX, nous pouvons y faire bonne figure.
Avant de connaître cette fontaine de Jouvence, l'éclat de nos soies, le moelleux de nos lainages duraient ... "ce que durent les roses!" ... Mais le bain mousseux préparé avec les flocons de LUX remet à neuf les tissus les plus délicats. C'est l'allié de notre coquetterie; un nom, LUX, et le souci de l'entretien de nos jolies robes s'évanouit
Un texte délicieusement désuet et démodé
mais j'aime cette époque où la pub citait Malherbe,
où il n'était nullement besoin d'inventer des formules comme "plus blanc que blanc",
de rajouter des cadeaux ,
ou de mettre en scène des chimpanzés qui parlent le "crapoto basta"
A demain pour l'avant dernier jeu de l'été
-
L'été .... la mer ....
les p'tits bateaux qui vont sur l'eau .....
Mon premier objet a tout a fait sa place dans ce petit jeu d'été, n'est-ce pas ?
La coque, faite avec des bandes de drap noir et de drap rouge , est remplie de limaille de fer.
On découpera du drap blanc pour les voiles qui seront brodées de soie rouge, au passé et point de cordonnet.
Les voiles sont ensuite festonnées avec de la soie rouge.
La revue ne donne pas les dimensions exactes,
mais elle dit que le mat est fait avec un porte plume de bois noir,
ça donne donc une petite idée de la taille.
Le deuxième objet, bien de saison lui aussi,
se compose d'une bande grise ayant 80 centimètres de longueur, 9 centimètres de largeur,
ornée de broderie au point russe et soutache de laine rouge, et doublée de cachemire rouge.
A chaque extrémité on fixe un anneau solide en cuivre, ayant 4 centimètres de diamètre dans lequel on pourra passer une corde.
On garnit la bande avec une ruche en ruban de laine rouge ayant 2 centimètres de largeur.
Bon, alors côté réponses, cette semaine, vous avez travaillé en équipe !
Pour le premier objet, Myriam a été la première à trouver l'utilisation de la coque ... et Marie de la Chaume celle de la voile
Et pour le deuxième objet, il faut additionner les commentaires de Kikilafrite et de Nathalie L pour avoir la réponse .
Bravo donc à toutes les quatre
et maintenant, suivons cette petite fille,
qu'on croirait sortie d'un livre de la Comtesse de Ségur,
et qui va nous donner les réponses.
Le premier objet est ...
une pelote pour dérouiller les aiguilles
A l'époque, les aiguilles rouillaient plus rapidement,
et on ne les jetait pas dès qu'elles présentaient un petit signe de faiblesse, comme on le ferait aujourd'hui .
Ben voui, on avait le sens de l'économie
J'ai choisi ce petit bateau, car il avait une deuxième fonction.
En rajoutant un petit morceau de flanelle au milieu de la grande voile,
cette dernière pouvait servir de ménagère pour les aiguilles.
La même revue (La Mode Illustrée du 22 mars 1874)
propose une autre pelote à dérouiller les aiguilles
que je trouve charmante et je ne résiste pas à vous la montrer.
La description qui en est faite témoigne de tout le raffinement qu'on mettait à confectionner ces petits objets utilitaires.
La revue explique d'abord qu'il faut coudre un petit sac rempli de limaille de fer.
Ce sac est mis dans un carton découpé en forme de ruche.
Puis, " on recouvre la ruche avec de la laine jaune 8 fils sur laquelle on fait un travail au crochet avec de la soie jaune pour rattacher les brins de laine les uns aux autres.
L'ouverture de la ruche est simulée avec de la laine noire.
On imite les abeilles avec des boucles de laine noire, de tous petits fragments de dentelle noire pour les ailes et une perle noire pour la tête.
On coupe ensuite pour le socle deux disques en carton ayant l'un 5 centimètres, et l'autre 6 centimètres de diamètre.
On les recouvre avec de la lustrine, et sur le contour de chaque disque on fixe des bouclettes de laine vert olive de deux teintes ayant chacune trois centimètres de longueur.
On fixe la ruche sur cette double couronne de mousse, et l'on colle sous le fond un morceau de toile forte."
Les petites abeilles aux ailes en dentelle
.....je craque complètement !
Le deuxième objet
Avouez que l'on imagine très bien cette magnifique ceinture brodée portée sur une jolie robe d'été ?
Et bien non, tout ce raffinement, ces broderie, cette ruche en ruban tout autour,
tout cela a été réalisé pour confectionner un autre objet très utilitaire :
une ceinture de natation
Je cite la Mode Illustrée du 9 juin 1872 :
... à ces anneaux se rattache la corde à l'aide de laquelle on soutient la personne ou l'enfant qui apprend à nager
Et voilà !
Il reste encore deux week end dans ce joli ... pluvieux ... mois d'août
Voulez vous encore deux jeux ....
ou bien commencez vous à en avoir marre ?
-
Bon, j'ai le sentiment que vous allez tout trouver aujourd'hui
je le sais
j'en suis sûre
Le premier objet mesure 11 centimètres de large.
Voici les indications données par la Mode Illustrée :
Il est en carton, le centre est recouvert de velours noir.
Pour l'entourage, le carton a été recouvert de taffetas mauve.
Puis on bourre le dessin avec de la laine grenat sur laquelle on brode en passé avec des perles grenat, enfilées sur de la soie de la même teinte.
Pour chaque point on pique au travers du carton.
On attache un crochet de métal au milieu du velours noir,
deux cercles en haut,
et on recouvre l'envers de papier glacé.
Le deuxième objet mystère, le voici
Là aussi, je vous donne les explications fournies dans la revue
On coupe du fil d'archal selon la longueur voulue, on le recouvre de ouate et on l'habille avec de la peau récupérée sur de vieux gants, de la soie ou du taffetas.
Comme vous le voyez, la longueur pouvait varier, mais j'imagine qu'ils devaient faire environ 10 ou 15 centimètres de long.
Vous êtes comme moi, vous ne connaissez pas le fil d'archal ?
Voici la définition de l'Encyclopédie Larousse de 1900 :
Archal n.m. Cuivre jaune, laiton. Ne s'emploie qu'avec le mot fil : un fil d'archal.
Il s'agit donc d'un fil de cuivre ou de laiton
(Info transmise par Thomas, merci à lui)
Je le savais que tout serait trouvé cette fois
C'est Thomas qui a été le premier à trouver le premier objet mystère.
Wali avait presque trouvé le deuxième, mais c'est ....
j'vous l'donne en mille ....
pour la troisème fois .....
c'est encore Michèle qui a dit le mot exact !
Bravo à tous !
Quoi que .... je commence à avoir des doutes :
Michèle n'aurait-elle pas soudoyé Papillon qui lui soufflerait les réponses ?
Je mène l'enquête
Bon, et pour une fois on va changer,
c'est ce petit garçon qui va vous donner la solution,
juste après sa partie de nintendo ds toupie
Le premier objet ?
c'est un porte-montre
sur lequel ces messieurs pouvaient accrocher leur montre à gousset
... et oui, nous sommes en 1868 ...
c'était l'époque des montres à gousset encore
Modèle paru dans la Mode Illustrée du 25 octobre 1868
Le deuxième ?
C'est un ... bigoudi
Je ne sais pas de quand date ce nom et d'où il vient, mais pour être exacte, la revue ne parle pas de bigoudi mais de rouleau pour boucler les cheveux
Elle précise :
on roule la mèche de cheveux sur le rouleau, on ploie les deux extrémités de celui-ci, en les tordant ensemble.
Modèle paru dans la Mode Illustrée du 16 août 1868
-
Quoi !!!
Encore en train de faire les belles sur la plage !
... et de vous laisser courtiser par de charmants messieurs !
Et la dentelle, vous croyez qu'elle va se faire toute seule ?
Je vais vous remettre au travail, moi !
Je vais vous coller un petit
pas à pas d'arrêt des fils
que vous m'en direz des nouvelles
non mais !
Pour arreter les fils dans la dentelle à fils coupés, j'utilise très souvent la méthode employée pour fermer les fleurs du Fleuri de Bruges par exemple.
Je dis pas que c'est la seule,
je dis pas que c'est la meilleure
Mais elle est facile, rapide et solide, alors ....
Moi j'appelle ça la chaîne de noeuds,
je crois que certains disent "la brode" mais je n'en suis pas sûre.
Quand une des partie du motif se termine par un accrochage sur une partie préexistante, on commence bien sûr par crocheter les paires une à une.
Je dis bien UNE A UNE,
même si c'est une corde qu'on doit crocheter, on fera deux accrochages, 1 par paire.
On ne va surtout pas crocheter deux fils ensemble pour ensuite passer les deux autres dans la boucle
.... NON ..... pas beau
Puis on allonge les fuseaux pour être à l'aise quand on fera les noeuds, et on veille à ce que les fils soient bien parallèles, ne s'entrecroisent pas.
Pour faire la chaîne de noeuds, on va faire deux lignes de noeuds,
La première en allant vers la droite (flèche rouge)
et on revient vers la gauche (flèche bleue).
On aurait tout aussi bien pu faire l'inverse, aucune importance, mais il faut faire un aller et retour
L'aller = flèche rouge
On prend les deux premiers fuseaux de gauche pour faire un noeud simple.
Pour être sûre de faire toujours les noeuds dans le même sens et pour ne pas me torturer le cerveau, j'ai un petit moyen mnémotechnique tout bête :
Quand je vais vers la droite,
je "démarre" mon noeud en positionnant le fuseau de droite par dessus.
Alors bien sûr, ça se fait en l'air, les deux fuseaux ne sont pas bêtement posés sur la galette comme sur la photo qui ne correspond pas trop à la réalité
.... mais pour faire un noeud, il me faut mes deux mains !
M'en faudrait une troisième pour l'appareil photo !
J'ai essayé de prendre la photo malgré tout, en tenant l'appareil avec les dents ....
voui .... mais voilà le résultat ....
vous avez sous les yeux la terrible photo prise par l'appareil au moment de sa chute, une fraction de seconde avant de s'écraser sur le nez de Papillon
Donc tant pis .... toutes les façons, faire un noeud, c'est pas sorcier ....et puis Papillon a jamais voulu que j'fasse un deuxième essai
vous faites donc votre noeud et vous l'accompagnez doucement, en écartant les fuseaux, pour qu'il se referme bien bien au ras des épingles.
Quand il est bien au bout, vous serrez
(bon ... pas comme des brutes quand même, hein, c'est de la dentelle !)
On fait un seul noeud avec chaque paire, pas de noeud double.
Une fois le noeud serré, on pose les fuseaux sur la galette,
et puisqu'on va vers la droite,
on fait glisser le fuseau de droite sous le fuseau de gauche,
Dans mon exemple, le fuseau bien plein passe sous le fuseau à moitié vide
et c'est avec ce dernier qu'on va faire le noeud suivant.
On fait donc le noeud suivant avec
le fuseau à moitié vide (qui est issu du noeud précédent)
et le fuseau de droite suivant
Et comme pour le premier noeud, on démarre le noeud en mettant le fuseau de droite sur celui de gauche, on forme la boucle, etc etc etc
Et ainsi de suite jusqu'à ce que tous les fuseaux aient été noués.
Le retour = flèche bleue
Une fois au bout de la ligne, on va faire exactement la même chose dans l'autre sens.
On prend les fuseaux dans l'ordre,
mais cette fois ci on fait le noeud
en positionnant le fuseau de gauche par dessus.
On applique bien ainsi le principe du noeud double par rapport à le première ligne
Une fois le noeud serré,
c'est le fuseau de gauche qu'on fait glisser sous celui de droite.
Et on continue jusqu'à épuisement des fuseaux.
Avec les deux dernier fuseaux de la chaîne, vous ferez par un noeud double pour consolider la fin.
Vous aurez ainsi une ligne de noeuds bien serré, très petite et propre, très solide aussi,
n'ayez pas peur de couper les fils bien au ras.
C'est très solide, car sur ce schéma, vous remarquerez qu'avec cette méthode,
chaque fil est noué 4 fois !
Même quand j'accroche une simple corde j'utilise cette technique.
En effet, si on se contente de faire un noeud double sur chaque paire indépendamment, et qu'on coupe les fils au ras, ce noeud ne sera pas solide au lavage.
De plus ces noeuds doubles ont la fâcheuse habitude de ne pas rester planqués derrière le mat ou la grille sensés les camoufler
une fois votre dentelle encadrée, vous découvrez que le noeud a décidé de rebiquer vers le haut
grrrr ... et on ne voit plus que lui, avec les p'tits bouts de fils coupés !
Tandis qu'avec cette méthode, la chaîne de noeuds reste solidaire et bien plaquée à l'arrière de la dentelle.
Voili voilou une des multiples façons d'arrêter ses fils dans les dentelles, j'espère qu'elle vous sera utile.
et à demain pour le jeu d'été bien sûr
-
Tout va bien ?
Les vacances se passent bien ?
Vous êtes reposé(e)s et l'esprit clair ?
Voici donc les deux objets de la semaine
Le premier ... étrange, n'est-ce pas ?
Il se compose de rouleaux faits avec du papier buvard.
On découpe de bandes de 10 centimètres de largeur que l'on roule en les serrant autant que possible.
On colle l'extrémité de la bande de chaque rouleau pour qu'il reste bien fermé.
Quand on a réalisé ainsi 18 à 20 rouleaux, on les regroupe,
on coupe bien également de chaque côté du faisceau pour que ce soit bien plat,
et on lie l'ensemble avec un vieux ruban.
Le deuxième objet est plus élaboré comme vous le voyez.
Il est en taffetas brun et cuir brun,
et brodé de soie brune, claire et foncée.
On découpe deux rectangles de cuir, que l'on doublera de taffetas brun.
Sur les deux rectangles de cuir on on exécute la petite broderie en soie,
puis on découpe une ouverture au milieu d'un des rectangles, que l'on festonnera de soie, et qui permettra de voir la doublure de taffetas, elle même ouverte en son milieu.
Les deux rectangles vont être assemblés, cuir à l'extérieur, taffetas à l'intérieur,
et cousus tout autour par un point de feston en soie claire.
L'objet est maintenu fermé par deux petits boutons de passementerie brune et un élastique.
Je précise aussi que cet objet est utilisé encore aujourd'hui par tout le monde, tous les jours ou presque.
Un grand bravo à Michèle
qui a été la première à trouver l'objet n°2
sachant qu'elle avait déjà trouvé les bretelles pour apprendre à marcher aux enfants !!!
et un grand bravo à toutes et tous : votre imagination, votre perspicacité ... et votre humour font mon bonheur !
Vos idées sont parfois plus belles que la "vraie" réponse
Et maintenant, cette petite fille de 1872, très occupée à faire manger sa poupée va vous donner les réponses
L'objet mystère n°1 .... quasi introuvable je l'avoue
Vous avez bien souvent trouvé qu'il était fait pour "absorber", et que le "vieux ruban" ne lui donnait pas une place de choix dans la déco .
Mais il y avait un autre petit indice important : pourquoi bien égaliser ? pourquoi devait-il être parfaitement plat ?
et bien parce qu'il s'agit
d'une brosse pour le nettoyage des vitres
La mode Illustrée du 11 avril 1869 précise la façon de s'en servir :
Après avoir lavé les glaces et les vitres, on les polit avec cette brosse.
Chaque fois que l'on a employé celle-ci, on coupe sa superficie.
l'ancêtre de la microfibre en quelque sorte
Et le deuxième objet ?
A l'évidence, on rangeait quelque chose dedans.
Comme il était en cuir, cela impliquait qu'il devait être solide,
on y mettait sans doute quelque chose de lourd :
des pièces de monnaie ... ou des clefs !
Il s'agit d'un porte-clefs de 1873
Et oui, n'oublions pas qu'à l'époque, il s'agissait de bonnes grosses et lourdes clefs.
Et un autre porte-clefs, à gauche, qui date de 1868
(pour celui-ci, je suis sûre que vous auriez plutôt pensé à un étui à lunettes, non ? )