• A travers cet exemple d'angle réalisé selon le principe exposé dans l'article précédent ( Créer un angle pour une dentelle linéaire) , je voulais vous faire découvrir un petit livret que j'aime beaucoup et qui propose des dentelles Torchon Salzbourgeoise du 19ème siècle.



    "Salzburger Klöppelspitzen Reihe"  de Monika Thonhauser (*)

    C'est un livret (grand format !) qui propose 8 modèles de dentelles Torchon  du Musée Folklorique de St Gilgen.
    Elles sont travaillées en lin 60/2 ou 80/2, font de 8cm à 20cm de large, et demandent de 35 à 94 paires de fuseaux.



    Je me souviens qu'autrefois, je n'achetais pas certains livres, sous prétexte qu'il n'y avait pas les angles,  même si les dentelles proposées était superbes.
    Et du coup, je préférais acheter des livres ordinaires, avec des modèles ordinaires, sous pretexte qu'il y avait des angles.
    Avec ce principe, je serais passée à côté de l'ouvrage de Monika Thonhauser .

    Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de fuseaux, ce sont des dentelles très simples, à bord droit, avec juste les points classiques de la dentelle Torchon (mat, grille, fond à la rose, fond mariage et fond épingle close). Les motifs sont cernés d'un très gros cordon.

    Bien sûr, plus il y a de fuseaux, plus c'est long à faire, mais ce n'est pas plus compliqué.
    De toutes les façons, la dentelle .... c'est long à faire. 
    Alors autant passer quelques heures de plus et faire une pièce exceptionnelle, originale, de qualité, plutôt que de passer un peu moins de temps et faire la dentelle banale que l'on retrouve partout, dans tous les couviges.
    Croyez moi, votre satisfaction ne sera pas la même.

    Pour en revenir à notre ouvrage, je trouve que, malgré, ou plutôt grâce à leur simplicité, ces modèles ont une très grande classe.
    Ils sont loin de ces modèles de dentelle Torchon  "fourre tout" que l'on trouve aujourd'hui, où les créateurs se plaisent à faire des dessins très compliqués, pour montrer leur virtuosité et leur connaissance de centaines de fonds différents, avec comme résultat un dentelle "embrouillée", sans véritable dessin qui accroche le regard.


    Bon ... ça, c'est ma vision personnelle ... chacun fait ce qui lui plait bien sûr.




    (*) Salzburger Klöppelspitzen Reihe - Monika Thonhauser - Heimatkundliches Museum St. Gilgen
    Le livret comprend de très belles et grandes photos, les cartons, les schémas en couleur . Il est en plusieurs langue, dont le français.
    C'est loin d'être une nouveauté (1998) mais on le trouve encore chez Barbara Fay entre autre :  http://www.barbara-fay.de/j/






  • Quand on découvre la dentelle aux fuseaux, ont est amenée un jour ou l'autre à faire cette petite bande d'apprentissage des différents types d'araignées.
    Quand un exercice plaît, plutôt que d'en faire juste un morceau à ranger dans son classeur, on a parfois envie de l'utiliser pour faire un petit carré ... oui mais voilà .... on n'a pas d'angle.



    Nous allons donc utiliser cet entre-deux tout simple pour voir
     le principe de création d'un angle à partir d'une dentelle linéaire.


    Tout d'abord, il faut avoir l'outil magique pour créer les angles : un simple miroir (genre miroir de toilette).
    Il ne faut pas qu'il soit trop petit : le mien fait 10 cm x 14 cm et convient dans la majorité des cas.
    J'ai cassé le bord en plastique pour pouvoir sortir le miroir. Mais je remet le miroir dedans quand j'ai terminé pour le protéger.


    Que vous faut-il en plus de ce miroir :
    -   Le mieux est d'avoir un morceau de la dentelle, ou plus simplement une photo qui va vous servir pour trouver l'angle "idéal".
    -  Vous aurez besoin aussi de 2 photocopies du carton (faites en un peu plus .... ça vous permettra de recommencer si vous n'êtes pas satisfaite du 1er résultat ...)
    -  des ciseaux , une équerre et du scotch.



     

    Vous allez tenir le miroir à la verticale sur la photo, en le tournant légèrement de façon à ce que la photo et son image dans le miroir forment un angle droit.



    Déjà, c'est spectaculaire, vous VOYEZ l'angle de votre dentelle, vous VOYEZ déjà ce que va être votre carré, c'est magique !
             



    Maintenant, à vous de faire glisser petit à petit le miroir le long de la photo de la dentelle . Vous constaterez que c'est très amusant de voir se former progressivement tous les motifs d'angles possibles, certains très jolis (à vous de choisir votre préféré), et d'autres beaucoup moins heureux.
    Il ne suffit pas que l'angle soit joli, il faut aussi qu'il soit réalisable.
    Commencez à créer des angles sur des petites dentelles étroites et simples en suivant au moins les deux conseils qui vont suivre, et petit à petit, l'expérience vous aidera à identifier les cas de figures à éviter.


    Au départ, à moins d'avoir une certaine habitude de la dentelle, faites en sorte qu'il n'y ait pas de motif dans l'angle comme c'est le cas sur la photo qui précède, où on a une araignée juste sur la diagonale.



    Le plus simple pour débuter un angle avec la dentelle Torchon est de faire en sorte que la diagonale de l'angle soit entre deux rangs du réseau comme sur cette photo.




    Une fois que vous avez bien situé la diagonale idéale, repérez la sur une des photocopies du carton, et faites un trait à cet endroit
    Coupez votre papier en suivant ce trait.



























    Prenez un des morceaux coupés, et une autre photocopie non découpée.
    Sur la photo ci dessus, vous voyez la deuxième photocopie avec la bande entière  mise à l'horizontale.
    Le  morceau découpé du bas a été posé sur  la bande entière , au bon endroit, afin de retrouver le dessin vu dans le miroir.
    (vous verrez qu'au début, vous tâtonnerez pour trouver le bon positionnement, c'est normal, c'est le métier qui rentre, on a toutes connu ça).

    Aidez vous d'une équerre afin d'avoir un angle droit parfait et pouvoir constituer ensuite un carré sans problème.
    Quand tout est bien positionné, sctochez pour fixer les deux parties.





    Fignolez ensuite votre dessin en rajoutant par exemple dans notre cas de figure les petites "barrettes" sur la diagonale.

    Parfois, d'autres arrangements sont nécessaires mais le but de cet article n'est pas de détailler l'infinité des cas de figures possibles, mais juste de vous montrer le principe et de vous donner envie d'essayer.



    Ne soyez pas trop ambitieuses au début, faites des essais sur des petits modèles simples .



    Les exercices de Cluny que l'on fait pour apprendre les cordes, les croisements en étoile, etc   se prêtent aussi très bien à l'apprentissage de la création d'angles.

    A vous de jouer !!! 





  • Dans un article précédent, je vous avais montré une   Antilope noire .
    Ici, je vous présente une autre Antilope, toujours inspirée d'un masque cimier africain.
    Mais cette fois, j'avais trouvé le dessin ... dans un livre de coloriages pour enfants .

    Contrairement à l'antilope noire, celle ci n'est pas en lin, mais en coton mouliné 6 fils DMC. Le coton dont on se sert pour broder et qu'on trouve dans n'importe quelle mercerie.
    Je l'utilise parfois quand je veux des teintes bien précises que ne j'ai pas dans mes fils de lin, mais uniquement pour travailler des motifs à fils coupés car le fil s'use vite en cours de travail.
    Par contre il donne un petit aspect brillant et précieux à la dentelle.

    Le plus dur étant de séparer les 6 fils de l'écheveau ...  sans que le chat et le chien ne viennent se mêler de l'opération  : c'est si amusant ces loooooongs fils qui pendent partout  !

    Les techniques employées ?

    Pour le museau, alternance de grille et de mat et une bande de points d'esprit carrés noirs.
    Des ajours forment des carrés dans le mat du cou.

    Pour les cornes et le cou, j'ai joué avec les cordes et les roulottés pour sortir les fils voulus en fonction de la couleur que je voulais donner aux points d'esprit.

     








     La dentelle mesure à peu près 10 cm de large et 26 cm de hauteur.



  •  

    On parle beaucoup des dentelles, on les admire, on les collectionne; on parle aussi souvent de tous ces nobles messieurs et nobles dames qui les portaient;  mais les humbles petites dentellières qui les faisaient, il ne faut pas les oublier.

    Aujourd'hui, j'ai eu envie de vous faire rencontrer quelques unes d'entre elles.

    Nous avons toutes en tête une image des dentellières d'autrefois, travaillant plus de 12 heures par jour, pour un salaire de misère, exploitées par les leveuses (pas toutes) et les  marchands.
    C'est en grande partie vrai, mais il faut savoir que les situations pouvaient être très variées en fait.

    En 1902, Pierre Verhaegen est chargé par le Ministère de l'Industrie et du Travail Belge de faire un état des lieux de l'industrie dentellière dans son pays pour voir s'il est possible de lui donner un second souffle (*).

    Pour cette étude, il est allé dans les ateliers, les couvents, mais il a aussi rencontré de nombreuses dentellières à domicile, et a établi une longue liste de ses visites, avec pour chacune un bref exposé de leurs conditions de vie, de la dentelle qu'elles étaient en train de travailler et de leur salaire.

    Cette liste, si on prend le temps de la lire attentivement est très intéressante ... et émouvante.
    Je vous propose donc une petite visite chez quelques dentellières à domicile des années 1900, en Belgique


    Dans la très grande majorité des cas, la situation est bien celle que nous imaginons, en voici deux exemples parmi beaucoup d'autres :

    Deux vieilles femmes gagnent de 50 à 60 centimes par jour , en faisant des mouchoirs en dentelle de Bruges. Elles travaillent 10 heures par jour pour une kooprouw (leveuse) qui, au bout de la semaine , leur retient souvent 5 à 10 centimes sur leur salaire, en prétextant que l'ouvrage est mal fait  .
    (salaire 0.50 ou 0.60 fr par jour pour 10 heures de travail)

    Deux ouvrières, une vieille et une jeune, font des Valenciennes de 5 et 6 cm de large et gagnent, la première 80 et la seconde 85 centimes, en travaillant l'une et l'autre 11 heures par jour. Comme je leur demande pourquoi elles portent leur travail à une kooprouw qui les exploite, elles me répondent qu'elles ne peuvent pas s'adresser à un fabricant. La kooprouw les force "à rester à son service" en leur donnant des avances sur leur salaire. Et n'ayant pas de quoi vivre, elles sont trop heureuses de recevoir ces avances.
    (salaire :0.85 frances par jour, pour 11 heures de travail)



    Au fil des témoignages, on se rend compte que les salaires peuvent être très différents selon la dentelle travaillée.

    Certaines s'adaptent et changent de dentelle, quitte à être moins "productives" au début. D'autres travaillent le même modèle depuis ... 35 ans !

    Il apparaît aussi que le salaire est sensiblement plus élevé si la dentellière traite directement avec le marchand, mais toutes ne font pas cette démarche :



    ... comme je lui demande pourquoi elle ne porte pas son travail chez un fabricant qui la paierait mieux, elle me répond que le fabricant habite trop loin, tandis que la kooprouw habite à quelques maisons de là.


    ou bien au contraire :


    ..... notre ouvrière a compris qu'en portant sa dentelle à la factoresse d'Houthulst ou de Staden, elle diminuait son bénéfice; elle se rend donc maintenant tous les quinze jours à Hooglede, à quelques kilomètres de chez elle, et remet ses dentelles à un facteur plus important  ....  elle paie le fil 1.70 fr la livre au lieu de 2 francs, et elle n'est pas obligée de se fournir de marchandise chez le facteur lorsqu'elle va pour reçevoir son argent.


    Pierre Verhaegen raconte ensuite que cette dentellière souhaiterait que 10 dentellières au moins fassent comme elle, ainsi elles pourraient traiter directement  avec une maison de Bruxelles, de Courtrai ou de Lille, faisant chacune leur tour le voyage.



    Les deux histoires qui vont suivre prouvent que la misère n'était pas une fatalité pour les dentellières;  il y avait deux façons de sortir du lot : être une très bonne dentellière, ou bien être maligne et bien faire ses calculs .... mais dans tous les cas, il fallait travailler plus de 12 heures par jour au minimum !






    Ainsi cette très bonne dentellière, qui connait sa propre valeur, et qui est traitée avec égard par le marchand trop content de bénéficier de son travail


    Une dentellière agée de 35 ans environ fait un magnifique volant en Malines large de 20 centimètres. Cette dentelle ...lui est payée 150 fr l'aune et lui permet de gagner environ 2 francs par jour. Cette ouvrière emploie 1100 fuseaux et son activité est très grande. Elle a conscience que son travail et son gain la font ranger parmi les ouvrières exceptionnelles; aussi est-elle extrèmement défiante et ce n'est qu'après de nombreuses hésitations qu'elle consent à me dire ce qu'elle gagne. Le fabricant pour qui elle travaille est plein d'égards pour cet oiseau rare; il paie toujours à l'avance, au mois ou à la semaine comme l'ouvrière le préfère.
    (salaire : 2 fr par jour pour 14 heures de travail)



    Et enfin, j'aurais bien aimé rencontrer ces deux soeurs  qui ont monté une sorte de "micro entreprise" en diversifiant leurs activités de façon tout à fait astucieuse:


    Deux soeurs très intelligentes font toutes sortes de guipures et de torchons, et surtout des fantaisies de leur invention, telles que des guipures pour rideau en fil vert, jaune ou rouge, où sont intercalées des cordelettes de diverses couleurs. Elles gagnent facilement de 1,25 fr à 1.50 fr par jour. Elles s'occupent aussi de piquer des cartons et des parchemins et elles vendent des patrons aux ouvrières. En travaillant de 7 heure du matin à minuit, elles peuvent gagner au métier de piqueuse jusque 1.80 fr par jour.
    Très industrieuses, elles achètent ou inventent de nouveaux dessins, vendent leurs dentelles dont elles ont toujours un stock bien fourni, et des carnets d'échantillons, aux étrangers de passage; à l'occasion, elles accèptent des commandes assez importantes qu'elles font parfois exécuter par d'autres ouvrières. Elles achètent aussi de temps à autres à des ouvrières une belle pièce de dentelle qu'elles espèrent pouvoir revendre plus cher. Elles exécutent les commandes de dentelles que leur adressent directement les dames de Dixmude et fournissent les parchemins tout piqués à quelques jeunes filles de la bourgeoisie qui pratiquent l'art du fuseau en manière de passe_temps
    (salaire ; 1.40 par jour pour 13 heure de dentelle, ou 1.80 par jour pour 16 heures de piquage)



    Dans le premier exemple, la dentellière gagnait 50 centimes pour 10 heures de travail, notre excellente dentellière gagnait correctement sa vie avec l'équivalent de 1,40 francs pour 10 heures de travail, ça vaut quand même le coup de faire de la belle dentelle, non ?


    (*) Pierre Verhaegen - Les industries à domicile en Belgique - tomes IV et V - La dentelle et la broderie sur tulle - Bruxelles - 1902






  • Quand vous achetez aujourd'hui  votre fil de lin pour la dentelle,vous avez le choix entre du lin 40/2 ou 60/3 par exemple.
    Il y a quelques années, on trouvait aussi du lin "Au chinois". Je crois qu'il n'est plus disponible aujourd'hui. Celles qui l'ont utilisé se souviennent peut être que sa numérotation ne correspondait pas aux autres.

    Le lin Bockens 40/2 est-il plus fin ou plus gros que le 60/3,  ou que le lin Au Chinois 24/2 ?

    Quel est le système de mesure de la finesse du lin (le titrage) ?


    On vous a appris certainement que plus le numéro est élevé, plus le fil est fin : le 60 est donc plus fin que le 40.
    A quoi correspond ce numéro ?

    Pour le lin (et le coton), on utilise un titrage selon la longueur
    Il consiste à indiquer la longueur de fil qu'il faut pour obtenir un poids donné.

    Par exemple, combien de mètres de fil faut-il pour obtenir 1 gramme ?
    Pour le fil n°40, il faut 40 mètres de fil pour obtenir 1 gramme.
    Pour le fil n°60, il faut 60 mètres de fil pour obtenir 1 gramme .

    Plus il y a de mètres dans 1 gramme, plus le fil est fin
    c'est effectivement ce qu'on vous a appris : plus le numéro est élevé, plus le fil est fin.

    Ce que je viens d'expliquer, c'est le Numéro métrique (abréviation Nm).
    C'est le plus facile à comprendre pour nous car il parle de mètres et de grammes (ou kilomètres et kilogrammes)

    Mais  sur vos bobines de lin, vous ne voyez pas écrit Nm devant le numéro, mais plutôt  Nel
    (Nel, avec  un "l" comme lin;  à ne pas confondre avec le Nec, avec un "c" comme coton)
    C'est exactement le même principe que le numéro métrique, sauf qu'il s'agit du nombre de 300 yards pour une livre anglaise .... oups .... évidemment pour nous, c'est déjà moins parlant !

    Il faut juste retenir que le principe est exactement le même que pour le Nm : plus on a de longueur de fil pour un poids donné, plus le fil est fin.

    Attention, sans rentrer dans le détail de la conversion des yards en kilomètres et des livres en kilos, il est évident qu'un fil Nm 80 n'est pas égal à un fil Nel 80.
    C'est pourquoi la numérotation du fil Au Chinois était déroutante car il était mesuré en Nm alors que les autres  fils à dentelle sont habituellement mesurés en Nel.
    Pensez à ça si vous utilisez du lin Bockens 60 par exemple (mesuré en Nel), et si lors d'un couvige  vous voulez acheter du 60 dans une marque inconnue : vérifiez bien qu'elle utilise aussi le Nel  (ou faites la conversion expliquée à la fin de cet article)


    Vous avez tout compris ?
    Vous vous dites maintenant que votre fil 60/3 est donc plus fin que votre fil 40/2 ?

    hop hop hop !    j'ai pas dit ça ! 
    je n'ai parlé pour l'instant que du premier nombre, celui qui est avant le " / "


    Ce premier nombre,  le 40 et le 60, c'est la grosseur d'1 seul fil de lin.
    Mais votre fil à dentelle est composé de plusieurs fils de lin tordus ensemble (pour plus de solidité)
    Le chiffre qui est après le " / " vous indique justement ce nombre de fils

    Le fil à dentelle numéro 40/2 est composé de 2 fils de lin de grosseur 40 .
    Le fil à dentelle numéro 60/3 est composé de 3 fils de lin de grosseur 60
    .



    Malheur !  ....  ça se complique ... on ne sais plus lequel est le plus fin !

    comment les comparer ?
    Il existe des tableaux de correspondance ... ils sont parfaits, mais comme toujours, on ne les a jamais sous la main quand on en a besoin.

    Et franchement, la correspondance est tellement facile à calculer qu'il n'y a pas besoin de tableau.

    Pour convertir un lin 3 fils en lin 2 fils, vous divisez par 3 et vous multipliez par 2
    Exemple pour un lin 50/3   :    50 / 3 * 2 = 33.33
    Il n'existe pas de fil 33/2   mais il existe du 35/2  qui n'est pas très éloigné
    Le 50/3 équivaut à peu près au 35/2


    Pour convertir du lin 2 fils en lin 3 fils, vous divisez par 2 et vous multipliez par 3
    Exemple pour un lin 40/2   : 40 / 2 * 3 = 60
    Le 40/2 équivaut à peu près  au 60/3
    .

    Voilà, si vous  trouvez un ravissant modèle fait en Nel 60/3, mais que vous n'avez que du lin Nel 40/2  ... vous pouvez vous mettre au travail !





    On trouve rarement de lin à dentelle mesuré en Nm, vous aurez donc peu souvent l'occasion de faire la conversion.
    Mais pour votre culture personnelle, voici la règle :


    Pour passer du Nel au Nm, multipliez le Nel par 0.6

    exemple :  50 * 0.6 = 30
    donc un lin Nel 50/2 est à peu près équivalent à un lin Nm 30/2


    Pour passer du Nm au Nel, multipliez le Nm par 1.65

    exemple :  60 * 1.65  = 100
    donc un lin Nm 60/2 est à peu près équivalent à un lin Nel 100/2






    ça va ?
    Je ne vous ai pas trop assommé(e)s avec tous ces chiffres?

    Alors bon week end !